Versailles est une cité de référence depuis plus de trois siècles. Ville nouvelle au XVIIème et ville nature depuis ses origines, profondément transformée par la création de trois gares au XIXème, à l’avant-garde du logement social dans les Trente Glorieuses, elle est à la fois héritière de son passé et un laboratoire urbain actif où se pense et se fabrique la ville de demain.
La ville de Versailles cache, parmi ses trésors, de nombreuses prouesses architecturales insolites comme des fausses fenêtres, le guet du roy, des puits en ville, l’église de la paroisse royale… Autant de trésors cachés à découvrir.
Fausses briques et trompe-l’œil
Le château de Louis XIII avait été construit selon le goût de l’époque avec des façades de briques et de pierres et des toits d’ardoises. Louis XIV conserva ce style polychrome déjà suranné au cours des différentes campagnes de travaux sur les façades du château, côté ville.
La règle de Louis XIV
Cette esthétique servit de règle pour l’aspect de la future ville : le décor des façades est composé de bandes horizontales et verticales en pierre, qui évoquent la structure de la construction : bandes horizontales des soubassements, bandeaux moulurés, appuis et linteaux de baies, corniches ; bandes verticales des chaînages d’angles, pilastres, chambranles de baies, lucarnes. Le remplissage de cette grille structurelle est réalisé au moyen de la brique. À Versailles, la pierre calcaire manquait et la brique de parement n’était pas fabriquée aux XVIIème et XVIIIème siècles. Les maçonneries en blocage de pierre meulière étaient donc enduites d’un mélange de plâtre et de chaux teinté d’ocre rouge pour imiter la brique, et badigeonné d’ocre jaune pour rappeler la pierre. Les faux joints des briques étaient creusés et remplis de plâtre blanc. Les dimensions des fausses briques varient avec le temps : de grandes dimensions sous Louis XIV, elles ne cesseront de s’affiner jusqu’à leur disparition vers la fin du règne de Louis XV (cette règle de composition en fausse brique laissera finalement place au style néo-classique).
Fausses fenêtres
La rigueur de composition de ce type de façades obligeait parfois les propriétaires à réaliser de fausses fenêtres, comme on peut toujours en observer, principalement aux angles des bâtiments, comme au 22, rue de Satory. Cet immeuble construit au milieu du XVIIIe siècle présente un traitement assez exceptionnel à l’angle des deux rues : un appareillage remarquable de pierres porte un balcon soutenu par une console. Le brisis de la toiture, originellement réalisé en ardoises, a disparu pour faire place à un étage “carré”, c’est-à-dire qu’on a réalisé des murs verticaux de maçonnerie à la place d’un pan de toiture afin de gagner de la place. C’est pour sauver cet immeuble historique que la Ville et l’État engagèrent la création du secteur sauvegardé de Versailles à la fin des années 1960. Obligatoire jusque dans les arrière cours, la fausse brique sera parfois remplacée par un enduit en jetis ou en mouchotte, qui, par sa surface granuleuse, apparaît plus sombre que les bandeaux lissés et assure à moindre coût l’effet polychrome recherché. Ce succédané est parfois visible sur la rue, comme au premier étage du 4, rue de l’Indépendance américaine.
Outre le plaisir de faire ses courses à Versailles, chacun peut trouver les activités culturelles ou sportives qui lui convient. La Ville accueille notamment une École des Beaux-Arts, un Conservatoire National de Région, un Théâtre (Théâtre Montansier), une Université Inter Ages, 9 bibliothèques, 8 maisons de quartier, 1 atelier numérique , 4 stades, de nombreux gymnases multisports et polyvalents, un centre d’initiation sportive, plusieurs musées et nouveaux espaces culturels avec l’ancien hôpital Richaud et la Rotonde (ex caserne de Croÿ) transformés.
Qui habite Versailles ?
Répartis sur huit quartiers : Notre Dame, Saint-Louis, Chantiers, Montreuil, Porchefontaine, Clagny-Glatigny, Satory, Jussieu, les 86000 habitants forment une population représentative de la société actuelle. Les 25-30 ans sont même plus nombreux en proportion que dans la moyenne nationale et l’on trouve moins de 3% de foyers comptant quatre enfants et plus. La population représente 16 % de cadres et professions intellectuelles supérieures, 13,5% d’employés, 10,5% de professions intermédiaires.